lundi 11 janvier 2010

Bernard Lavilliers - 15eme round


il manquait à l'appel de mon petit tumulus sonique : l'album de l'âge d'or de la période Barclay.
Par ailleurs j'ai découvert sur sa bio que son vrai nom c'était Ouillon ! (faut pas nous prendre pour des ...)

dimanche 10 janvier 2010

A Tribute To John Mclaughlin And Mahavishnu Orchestra : Mahavishnu Re-Defined

J'avais trouvé ce disque sur le blog Jazz Rock Fusion Guitar avant son pléonastique et big crunchesque auto-effondrement. Maintenant que me voici menacé à tout instant du même sort, réjouissons-nous sur ces reprises endiablées des tcha-tchas d'hier qui feront peut-être les succès dansants de demain !
On pouvait craindre le pire : en matière de covers, les thuriféraires des groupes des années 70 nous ont habitués au grotesque (Pink Floyd), au tragique (Pink Floyd) voire au regret d'avoir eu un jour des oreilles (Pink Floyd)
Là, que nenni ! c'est assez agréable.
Pour ceux qui sont déjà adeptes du Mahavishnu, évidemment.
Y'a deux cédés, et c'est en 320.
Et y'a pas que du Mahavishnu, mais aussi des reprises de trucs de Mc Laughlin tout seul; la virtuosité écrème sans doute les gougnafiers qui voudraient copier le maitre, et c'est un rare exemple de nivellement par le haut.

Pour les notes de pochette, voyez avec mes associés.

partie 1
partie 2
partie 3
partie 4

samedi 9 janvier 2010

Moore vivant

On va encore me reprocher de ne penser qu'au passé et de casser du zombie gratuitement.
C'est vrai qu'hier soir j'ai regardé Dead and Buried et Stand by me, où abondent les spectres, sinon les cadavres. L'un aborde crûment le problème de dissonance cognitive chez les zombies, l'autre évoque sans ambages la fin de l'enfance.
Mais c'est que j'ai un blog spécialisé, moi : sur Je suis une tombe, on ne perd pas son temps en fredaines et fanfreluches avant le coup de sifflet final.
Pour passer un moment aussi sépulcral que revival d'une certaine presse alternative :
http://www.dodgemlogic.com/
le magazine underground d'Alan Moore !
car je viens de survivre à l'intégrale de Promethea en V.O., lecture d'une inanité titanesque, dans la mesure où Moore parvient à faire passer l'importance d'acquérir un petit bagage en spiritualité pour l'après-vie qui semble très peuplée d'entités diverses et de mondes innombrables, tout en dégoutant à jamais le néophyte moyen des symboles et du symbolisme.
Par ailleurs, j'ai dégoté une version craquée de Comic Book Lover pour lire les bédés au format .cbr et .cbz sur Mac sans avoir le petit logo qui s'affiche en bas à gauche quand on n'a pas la licence.
Que ma joie 2 meure.
autoportrait de Richard Corben, qui sentant la fin proche, se décide enfin à bosser pour de bon.

vendredi 8 janvier 2010

Expériences de mort imminente : où en est la recherche ?


télécharger l'émission


Emission écoutée et appréciée sur France Culture avant de subir une intervention sous anesthésie générale (pour me mettre dans le mood)
Non seulement j'ai pas fait de Near Death Experience (Expérience de Mort Imminente en français mais ça fait moins branchouille) ce coup-là mais en plus j'aimerais bien me rappeler à qui j'ai prêté mon exemplaire de la Source Noire de Van Eersel que j'ai racheté l'an dernier sur Amazon.

Merci France Culture !
pour une fois que c'est pas les animateurs de la station qui semblent en état de coma dépassé...
Et n'oublions pas que la vraie question c'est pas d'avoir peur de la mort, mais de la vie.

jeudi 7 janvier 2010

Moondrive - Genius Party (2007)

Moondrive, fusion du manga et de Mutafukaz
(la bédé française qui va être produite par les japs !)


Issu de l'omnibus (je ne savais pas que ça s'appelait comme ça, et ça m'évoque surtout une séquence de mon ami Totoro) et très inégal Genius Party, Moondrive est un court métrage aussi hallucinant que ses petits camarades, mais en plus, très réussi !- j'ai cru y déceler la patte d'un européen, mais il semble que ce soit une de ces damnées faces de citron qui se soit laissée contaminer par la culture franco-belge ; bon, il y a bien des frantsouzes qui se font empapaouter par les tibétains, hein...
Du Studio 4°C, on regardera über alles Mind Game et Amer Béton, psychédéliques, oniriques et pour tout dire grantmorrissoniens.
Par contre, "le manchot mélomane" de Nicholas de Crécy, annoncé comme le seul apport non-jap à Genius Party, semble faire partie de ces films qu'on n'oublie jamais parce qu'ils n'existent que colportés par la web-rumeur, modernes avatars de l'arlésienne.
un film imaginaire de De Crécy ?

le film au format mkv, à visionner avec vlc :

http://www.megaupload.com/?d=FDO4TGZ4

mercredi 6 janvier 2010

xtc - nonsuch (1992)



Autre oubli scandaleux de ce sépulcre, (c'est pas parce que je suis mort que je vais fermer ma gueule) l'opus très pop de ce groupe au parcours exemplaire - punkitude alambiquée, rédemption pop, puis silence assourdissant suite à dissolution dans la stratosphère des Meilleurs Absents - aussi magnifiques et intouchables que s'ils étaient morts dans le crash du premier épisode de Lost, avec tous ces scénaristes impuissants du ciboulot, merci d'avance.
En France, les membres d'XTC ont inspiré et produit le meilleur de Luis Trio, à savoir leur album "L'homme aux mille vies". Et je n'ai pas trouvé d'encodage correct de Nonsuch dans les estaminets faciles d'accès, dont acte.

dimanche 3 janvier 2010

La fin de tous les disques de rock : Trio - Da da da (1981)


Avec une économie de moyens qui 30 ans plus tard force toujours le respect, ces boches issus de la mouvance new wave ont poussé leur petite chansonnette tristouille, à la fois dépressive et sarcastique, sur trois notes de farfisa et une caisse claire. Alors que les teutons n'étaient connus que pour l'invention de la bière et les groupes pénibles de métal lourd, les 3 membres du Trio (ach ach) connurent avec leurs minimalistes ritournelles un succès planétaire, fredonnant leur constat terrifiant du désarroi occidental sur de petites mélopées entêtantes et décomplexées ("Ich lieb dich nicht du liebst mich nicht, Da da da", punaise c'est dur à taper)
Un peu comme si le Godard première manière avait vendu sa caméra contre un micro pour des comptines acides et existentialistes, mais tout cela ne vous sera accessible qu'à condition d'entraver un peu la langue de Goethe (niveau débutants, quand même)
L'autre jour j'ai voulu réécouter l'album original, qui est resté affreusement collusionné dans le réduit de mon esprit à des amourettes déglinguées et cendreuses, et pas moyen de remettre la main dessus sur le web, qui n'en offrait que d'infâmes remixes.
Heureusement, il y a quelques années à Stuttgart un mien ami m'avait recraché le vynile vintage sur 2 galettes qu'il me gravait à la main avec son casque à pointe et sur lesquelles il restait de la place, un Raoul Petite et un Zebda. Quand de ceux-là il ne restera rien, on fredonnera toujours Da da da d'un air idiot et compassé.
Ne me restait plus qu'à tronçonner et renommer les fichiers, armés de soundtrack pro, de l'érudition de Discogs et de la légendaire patience de ma moitié quand j'ai dit que j'allais faire du repassage un samedi matin.
Un mot encore sur l'adjectif minimaliste, qui pour moi désigne inconsciemment des artistes qui auraient les moyens d'écrire des symphonies mais réduisent tout à feu doux jusqu'à obtenir des bonsaïs de chansons, c'est un terme un peu impropre car ici on sent bien que l'ambition ne va guère plus loin que les trois accords jetés en vrac dans la cire chaude.
J'ai titré l'article "La fin de tous les disques de rock" parce que c'est grâce à celui-ci que j'ai compris qu'il était vain d'enjoliver ma vie intérieure des dérisoires enluminures que les petits bougnats de la musique anglo-saxonne me proposaient. Grâce à Trio, on voyait l'os, et il n'était plus temps de tergiverser.

samedi 2 janvier 2010

la fin de tous les comics : The Punisher "the end" Garth Ennis - Richard Corben, 2005




J'ai l'estomac solide, et d'habitude j'aime bien Corben, mais là c'est too moche : ignorant tout du travail de Garth Ennis, je me suis dit que c'était l'occasion de mourir moins con, mais le Punisher semble un triste avatar non-parodique de Chuck Norris, et cette ultime épopée le voit parcourir une Terre agonisante, cracher à la gueule de son dernier frère, tout Judas qu'il fût, massacrer les derniers nantis terrés dans le dernier abri anti-atomique et finalement mourir des suites de ses blessures en regrettant son lointain passé à un arrêt de bus.
Ah ça, pour spoiler les nazeries on est là.
Un abîme dispensable, donc.
un mot de notre sponsor (qui ne les mâche pas)