vendredi 14 février 2014

La Saint Valentin pour les Nuls



Je vous téléphone encore, ivre mort au matin 
Car aujourd'hui c'est la Saint-Valentin 
Et je me remémore notre nuit très bien 
Comme un crabe déjà mort 
Tu t'ouvrais entre mes mains... 

Dans le temps, quand le disque est sorti (il y a quoi ? 20 ans) j'en avais déjà vécu pas mal, de ces Saint Valentins de pochetrons déprimés par leur propre incapacité au bonheur. 
La chansonnette à Miossec m'est revenue dans l'ascenseur, ce matin, purée elle revient de loin. 
Heureusement que tout change tout le temps. 
A tout prendre, Blue Valentine de Tom Waits, que j'écoutais quand j'étais tétard précoce, même reprise par un Nickcaveux Youtubesque, ça me fait de meilleurs souvenirs en plastoc, puisque sur Internet c'est toujours du simili. 





3 commentaires:

  1. Yo!
    Moi je chantais Blue Valentines de Waits quand j'étais torché en essayant de l'imiter.
    C'est pas très intéressant mais ça me rappelle que c'est par cette chanson que je l'ai découvert, merde j'avais 17 ans, bouh j'ai envie de pleurer. Je ne te remercie pas ...
    EWG

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  2. Le Miossec je l'ai eu dans la tête ce matin aussi. Le même morceau, enfin seulement le "Non non non non, je ne suis plus saoûl". Je me rappelais même plus des références à la St Valentin. Ah, l'inconscient...

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  3. Everett, je faisais exactement a même chose, c'est ma légendaire pudeur (lol, cf mon blog hyper secret) qui m'a retenu de m'épancher là-dessus.
    Le problème à 17 ans, c'est pas la guitare, le morceau n'est pas compliqué, mais tu te mets à penser que tu ne boiras jamais assez de ouiski pour contrefaire sa voix, et là tu te prépares à te créer quelques problèmes que tu n'avais pas en plus de ne pas résoudre ceux que tu avais déjà, à commencer par : pourquoi vouloir imiter l'inimitable Tom Waits alors que tu aurais plutôt intérêt à accoucher de toi-même ? ravi de t'avoir fait pleurer, je ne suis pas un Ennemi de la Joie, comme dit un collègue.
    Après, vaut-il mieux pleurer un vieux Moi disparu à jamais que le sort des enfants syriens d'aujourd'hui, ça se discute. Parfois l'émotion emprisonne, parfois elle libère, tralalère.

    El Norton, j'ai bien failli annôner au téléphone "Non non non non, je ne suis plus saoûl" d'une voix pâteuse plus longtemps que de raison, pendant des petites tranches d'éternité humaine à rentrer bourré de nuit et à pied de Maisons Alfort à la Porte de Gentilly après m'être fait jeter de chez elle, ça s'appelle le déni, merci de m'aider à prendre conscience que ce post est une action de grâces envers les AA pour en être sorti avant la trentaine, tonton tontaine.
    L'inconscient a toujours des choses à nous dire, il faut l'écouter : prendre conscience d'une chose, c'est cesser d'en être inconscient.

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