mardi 18 février 2014

A Small Murmuration - Snow Ghosts (2013)



Un album expérimental inspiré par le roman d'horreur existentialiste « La Maison des feuilles » de Mark Z. Danielewski, ne saurait être fondamentalement mauvais.
La preuve.
D'habitude, je suis assez réticent à déléguer aux artistes le soin de dépeindre mes états d'âme, à supposer que j'en aie une; je sais que trop souvent ils vont délocaliser l'expression de mes sentiments dans des pays où le coût du travail sur soi est bien moins élevé qu'en France, voire en profiter pour mettre les leurs en avant, ou encore détourner mes émotions artistiques au profit de leur pouvoir d'achat, puis s'acheter avec l'argent que je ne leur abandonne qu'en très petites quantités pour les raisons susnommées des piscines encore plus grandes et des drogues encores plus préjudiciable pour leur psychisme d'écorchés vifs en résonance avec les traumas les plus profonds de l'inconscient collectif, participant ainsi à la folie généralisée de la surconsommation et hâtant bien malgré eux l'avènement d’un monde où il fera bon lire Pierre Rabhi le soir à la bougie, parce qu'on aura tout bouffé les ressources non-renouvelables et qu'on sera condamnés à avoir une empreinte carbone négative dans les siècles des siècles, mais là c'est open bar.

8 commentaires:

  1. Hier, je suis tombé sur cette phrase qui m'a bien fait rire :
    "L'existentialisme a mis à la mode un pathos outrancier qui met en danger le sérieux même de la pensée"

    Pierre Rabhi... Tu as de saine lecture... Je l'ai découvert récemment dans "Se changer, changer le monde"

    Très bon Snow Ghosts, merci.

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  2. Ah passque monsieur est en retraite de postage mais continue à lire par dessus l'épaule de ses petits camarades ? Tu crois que tu vas t'en tirer comme ça ? t'as bien raison, un blog ça bouffe plus qu'un clébard, et c'est moins affectueux.
    Heureusement, ma femme ne pouvait pas avoir de chien, c'est pour ça qu'on a fait des gosses, et j'espère qu'ils ne vivront pas dans les décombres de ma prophétie à 3 balles.
    Je progresse dans mon intention de lire Pierre Rabhi, comme dans celle de lire tous les merveilleux livres sur le bouddhisme qu'on me prescrit, oui.
    Sans parler des stages de méditation de pleine conscience qu'on me suggère.
    La moitié de la planète meurt de faim, l'autre de surinformation.
    Allez, cyber-kenavo.

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  3. Surtout que le Ricard dont tu parlais l'autre jour... il fait 900 pages... mais qu'est-ce qu'il est bien...

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  4. C'est vrai que je l'ai feuilleté samedi à l'espace Ctulhuturel du Leclerc en jetant des coups d'oeil furtifs à droite et à gauche pour être certain que personne ne puisse témoigner qu'il m'ait vu entrer dans ce lieu de perdition, punaise le pavé...ça met le kilo de spiritualité à 21 €, c'est pas cher.

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    1. Je l'ai chopé en BU... ni vu ni connu (sauf de la bibliothécaire qui se trouve être ma femme). Je fais allusion à ce bouquin dans mon avant-dernier post... C'est à dire celui d'après celui qui était censé être le dernier.... Mais, évidemment, je ne t'invite pas à consulter mon post ni à écouter le disque dont je parle... Ce ne serait pas très bienveillant de ma part.

      Histoire de conclure sur une bibliographie sélective... Si je devais te conseiller qu'un seul livre, ce serait : Les pièges sur la Voie de Roland Yuno Rech... Je ne connais pas le prix au kilo vu qu'il est à la pièce (100 pages pour 8€)... mais j'y ai trouvé un éclairage lumineux sur mes propres illusions.

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  5. Je ne me hasarderais pas à spéculer sur ma propre bienveillance avant d'avoir terminé l'épatante lecture de "Moi, Lucifer" de Glen Duncan.
    En tout cas, aujourd'hui, j'ai craqué, j'ai acheté mon kilo de Ricard, ainsi que 200 grammes de Midal, et 300 grammes de Terreur Apache pour ma femme.
    Les pièges sur la Voie, je pensais que c'était un thriller écrit par des cheminots au temps de la Gestapo, comme quoi il faut se méfier de ses à-prioris.
    En ce qui me concerne, pour l'instant le principal piège sur la Voie c'est de savoir qu'elle est sous mes pieds et que je n'ai plus qu'à avancer dessus, takavouar le niveau de pas sage. Quand je verrai le passage à niveau je mettrai la petite lumière rouge.
    A part ça j'ai un article en brouillon depuis quelques semaines sur les pièges de la Voie, un truc que j'ai volé dans une poubelle, c'est amusant comme coincidence, va falloir vider les stocks.

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    1. ahaha 200 grammes de Midal... Je serais curieux de savoir lequel... Risquer la liberté ne pèse que 120 grammes dans l'édition de poche.

      Roland Rech, dans Les pièges sur la Voie dit que:
      Ne lire que des livres sur le Bouddhisme sans pratiquer la méditation, c'est un peu comme lire l'ordonnance d'un médecin sans prendre les médicaments prescrits... Ce à quoi j'aimerais lui répondre que :
      Quand ma femme lit la liste des effets secondaires sur les médicaments que son médecin lui prescrit, elle préfère ne pas prendre les médicaments...
      et méditer.

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  6. Oui mais là aussi il faut user de discernement : un ami méditant s'en fut jadis enseigner le Shintaïdo à Benares, chopa là-bas la tourista du siècle, et crut pouvoir la soigner en méditant. Le Shintaïdo y perdit un bon instructeur.

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