mercredi 29 février 2012

Tommy

Je ne vous ferai pas l'insulte de vous rappeler qui était ce Tommy, qui à l'estomac frappa les ados pompidoliens.
Mais à l'écoute des instrumentaux du CD 2, moi je dis que pour faire du neuf avec du vieux, quand même, ils sont forts ces japonais.
Et pendant que j'y suis à vous tenir la jambe, je trouve la bande-son moins kitch que le film.
Empreinte d'une certaine pureté, même.
Rappelons aussi que Keith Moon, selon les dires non avérés de mon ancien rédacteur en chef quand je bossais à Culture Rock sur M6, a eu la mort la plus con du rock'n'roll par overdose de cachets pour arrêter de boire.
Paix à son âme.



lundi 27 février 2012

[ Repost ] Edmonds XII (12) - John Warsen, 2008



  Ressorti de mon frigo hyper-secret et d'une actualité intemporelle et néanmoins brûlante, enrichi de quelques hyperliens et maquillé en voiture neuve, cet article a pris moins de rides que moi, bien que je désenvahisse la Pologne à vitesse petit vé.

  Evidemment, si le malaise n’était que musical, on s’abstiendrait d’écouter des disques qui procurent inoportunément l’impression que le train est passé sans qu’on soit monté dedans, (cf posts précédents) et d’ailleurs où pouvait-il bien aller, surtout si notre besoin de s’emplir de musiques nouvelles évoque d’autres besoins plus anciens, et qu’on sait déjà par expérience que le trou à remplir est sans fond, et se dire (sans le faire) que tant qu’à ressasser, autant ressasser des mantras, ils sont là pour ça à condition d’y mettre du coeur à l’ouvrage. Mais bon, sur un blog consacré à l’auto-addiction®, quand on a épuisé le sujet on peut bien passer un peu de musique, ça finira bien par ramener au Sujet, épuisé. Un peu comme le cinéma, la musique et ses personnages hauts en couleur procurent des plaisirs de substitution à tous ceux dont l’emploi de bureau ne comble guère les besoins d’aventure. ET pourquoi la musique ? c’est aussi un monde d’où le doute est banni, ma perception m’informe immédiatement sur mes goûts et mes dégoûts, je n’ai que des certitudes. De là à croire que partager ses certitudes est enrichissant… c’est comme le gars qui lit la presse d’opinion pour être conforté dans les siennes, ça tourne un peu en rond, mirontaine mironton.
  Imaginons donc que je me la joue “aspirant-au-buzz musical se poussant du coude dans sa sphère d’influence réduite à lui-même” et que je me fasse l’avocat du démon du téléchargement; moins évident que les filles d’hier, parce que c’est compliqué de mettre un mp3 en ligne sur un blog du Monde, qui réduirait ma logorrhée à la portion qu’on grute; ayant néanmoins retrouvé le goût de la curiosité pour la chose sonore (pour cause de symptôme baladeur, et parce que j’ai toujours été un gros consommateur de musique, cet espace qui s’ouvre à l’intérieur de l’autre sans le recouper) je tombe récemment dans le bureau d’un collègue sur une obscure compilation d’artistes ayant participé il y a quelques années aux Transmusicales de Rennes, festival réputé à juste titre pour défricher de nouveaux territoires. Et qu’est-ce qui accroche mon oreille, mmh ? un groupe disparu, un disque introuvable (le groupe s’appelle Sweet back et le disque Amok, et le temps que je comprenne les implications il est déjà trop tard pour s’esclaffer) que je me procure donc par des voies licencieuses, et ô surprise, c’est pas comme dans les compils des Inrocks quand le seul morceau potable, celui qui justement était sur la compile, vous a fait acheter une daube pleine d’hormones, là tout l’album est du même tonneau. On dirait des sessions instrumentales inédites de Morphine période “Cure for Pain“. Hallelouia, merci ô démon du téléchargement.

Une bien belle pochette de Pif le Chien Andalou.

Quelques jours de diète sonore font d’ailleurs remonter à la limite du champ perceptif de vieilles rengaines : Johnny Rotten période Sex Pistols ou Howard Devoto période Magazine, ou encore quelques années plus tard les juifs ashkénazes de Minimal Compact et leur cold wave existentialiste, tous figés/empaillés dans la splendeur primordiale du nihilisme adolescent et jubilatoire, qu’on revisite comme dans un musée, puis qu’on combat avec des antibiotiques à large spectre : faux prêcheurs farceurs d’Alabama 3, ambient-dub de Bill Laswell, qui n’a jamais eu un jeu de basse extraordinaire, mais qui s’est toujours retrouvé au centre de collectifs hallucinants, et c’est peut-être ça la Sagesse, de savoir bien s’entourer, et qui a joué avec tellement d’avant- gardes expérimentales, qui vont du total planant au trash-jazz-métal en passant par une palette de styles musicaux étonnants, dont certains qu’il a inventés lui-même, qu’on se demande quand il a trouvé le temps de dormir, d’aller pisser et d’épouser la chanteuse éthiopienne Ejigayehu Shibabaw (gasp !), lui qui est à la musique moderne frappadingue ce que Steve Roach est au new-age mou du genou : le nouveau Balzac, et je n’en reviens toujours pas de découvrir des allumés qui passent leurs nuits à faire partager leur passion, certes au mépris des droits d’auteur, mais c’est quand même moins prévisible et plus audiovisuel que mes lancinances et rotomontades d’ex-futur rock critic… ceci dit, si je perds mon temps à écrire cet article en faisant comme si je voulais en venir quelque part, alors qu’il serait si simple de mettre en ligne l’intégrale de King Crimson remixant Gérard Manset et tout le monde verrait de quoi il retourne, il est normal qu’en retour je tente de vous faire perdre le votre, je veux dire, c’est humain… bon c’est vrai que je connais aussi des mecs qui mettent à la disposition de leurs frêres affamés leurs collections persos de photos de cul sur des serveurs plus ou moins accessibles, et qu’à une époque tant d’admirable philantropie me scotchait grave à mon écran, me mettant la larme à l’oeil et la goutte au nez… mais aujourd’hui je trouve ça moins élégant que de proposer de la musique en ligne, surtout si elle est très difficilement accessible ailleurs, alors que les robinets à porno sont omniprésents, et diffusent à l’envi leur totalitarisme soft (selon l’expression de Baudrillard) ou hard (selon la tronche défaite de ceux qui ploient sous son joug.)

Après tant d’excès et de rapines sonores, on se surprend à rêver la nuit de gens malhonnètes et de ruelles non éclairées, dans lesquelles on n’ose s’aventurer parce qu’on se doute bien que ce qui nous y guette tapi n’a rien du comité de quartier. Les souvenirs soit-disant personnels deviennent plus précis mais moins accablants qu’on croyait. Si on réussit momentanément à refaire un film tragique à partir du stock mémoriel, l’instant d’après on n’y croit plus, et puis qu’est ce que ça sera dans 20 ans si on n’essaye pas de changer de disque, même en ayant pris la mesure de l’inertie du navire, de moins en moins maniable au fur et à mesure qu’il accomplit son trajet vers sa destination finale et inconnue, ses cales emplies d’un amer bitume ?
“cause the righteous truth is there aint nothin worse than some fool lyin on some third world beach in spandex psychadelic trousers smokin damn dope, pretendin he gettin conciousness expansion, I want conciousness expansion I go to my local tabernacle and I sing!



Alabama 3 “Ain’t Goin’ To Goa” (1997)

Commentaires

  1. A propos de Steve Roach, tu connais “Secret Rooms” de Kevin Braheny ?
  2. non, mais je viens de le trouver là (encore un site de partage, et j’ai même pas fait exprès, décidément…) http://stigmarestroom.blogspot.com/2007/05/kevin-braheny-secret-room-1991.html
    à la première écoute, ça me rappelle plus Vangelis que Roach… et les sons synthétiques m’en semblent bien naïfs…mais vu ce que j’écoute en ce moment, je me rappelle que quand je buvais beaucoup de mezcal je trouvais que la tequila c’était de la flotte… et que quand je trouve quelque chose cucul, j’ai intérèt à gratter pour voir s’il n’y aurait pas une vraie émotion derrière.
  3. Si je l’ai cité avec Steve Roach c’est qu’ils ont fait un album ensemble, Western Spaces (pas inoubliable), et la piste 6 de Dreamtime Return 1 sent très fort le Braheny aussi, mais je ne sais plus où j’ai mis la pochette du CD pour vérifier.
    Ce que j’aime surtout chez lui c’est son violon synthétique qui a une texture sonore très intéressante (et qui est l’élément principal de Dreamtime Return 1-6).
  4. p’tain c’est super-technique comme discussion mélomaniaque… j’ai du mal avec tout ce qui est narratif chez Roach, je préfère les immersions ambient gloubi-boulguesques. Bon comme c’est toi la prescripteuse, je vais réessayer dreamtime return, je te l’échange contre les tibétains de mon nouvel ami (essaye de trouver sa photo, c’est une publicité vivante pour ce qu’il écoute)
    http://music-share.blogspot.com/2008/01/3-laswell-ambient.html
  5. Trop chiants les tibétains… Pour le reste, rassure-toi, on n’est pas obligés d’avoir les mêmes goûts musicaux.

dimanche 26 février 2012

Monk's Music


 - extraits de mails -

... R : Je vieillis mal, je me mets à aimer le Monk...
Remarque, j'en viens même à apprécier mon bonheur au lieu de me lamenter de mon malheur perdu, je ne me reconnais plus et je perturbe ma famille, quel salaud je fais...

Q :  Les pochettes des disques de Monk sont généralement à la hauteur du personnage (qui s'est un peu abaissé pour l'occasion)
Je connaissais pas celle là.
T'as écouté le disque au moins?
Et celle-là tu la connais?

R : 
 Trois faits vont s'avérer incontournables au cours de ma plaidoirie :
1 - J'étais manifestement sous l'influence hallucino-acoustique de Thelonius quand je t'ai envoyé la photo de la pochette :
2 - Je ne suis pas encore assez sourd pour qu'on puisse aisément me surprendre à me branler devant des pochettes de disque, donc ça voulait dire que je te remerciais maladroitement d'être musicien de jazz alors que je ne suis qu'un pauvre éditorialiste dans un journal à la Mank.
3 - Quand ça sera le cas, j'espère que Martine aura le courage d'éloigner les enfants (vers Mamie d'Albi, par exemple) et de m'aider à partir dans la dignité, ou au moins de m'abandonner à proximité d'un établissement spécialisé dans l'accompagnement des personnes en fin de vie.
4 - Donc, Monk's Music c'est bien...
5 - J'écris à mon frangibus pour lui faire part de mon enthousiasme tardif, car je ne connaissais pas celle-là, mais depuis que j'ai mis ma musicothèque ITunes en programmation aléatoire, ma vie de couple a changé et les impôts m'ont remboursé 20 000 € indûment perçus.
6 - il me prend de haut parce qu'il n'arrive pas à lire mes jpegs, comme notre Paire qui Etes Odieux sans s'en rendre compte, ce qui ne fait que perpétrer une tradition familiale qui n'a déjà que trop duré.
7 - ils sont pas frais, mes jpegs ?
8 - Si.
9 - Je suis tant déçu de ce coup de couteau dans le dos que je chois à terre et fonds en larmes
10 - Underground, je connais l'album et l'apprécie.
11 - Mais je ne perds pas mon temps en vaines extases devant des pochettes de disque...
12 - Et à partir de là, bifurcation possible vers le point 2, ce qui conforte dans des proportions modestes et résonnables les théories les plus en avant-gardistes actuellement dans l'air du temps, au moins sur cet écran, sur la Relativité Générale.
13 - Q : on n'avait pas dit qu'on arrêtait de diffuser sous le manteau neigeux des trésors tombés du camion, pour se consacrer à l'édition artisanale mais de qualité ?
- 14 - Si, si.
- 15 Car le meilleur sera toujours bon pour nous, et donc :
- 16 Monk's Music c'est bien...
- bifurcation vers le point 4, les voyageurs qui montent sont priés de laisser descendre...
Donc, 16 faits vont s'avérer incontournables au cours de ma plaidoirie :
17 - Monk's Music c'est bien...


 Par ces frimas, le chien de Thélonius a la truffe un peu fraîche, 
et risque de nous attraper un gros rhume.
Sauras-tu le réchauffer en évitant d'écouter de la cold-wave ou du dark ambient ? 

 PS : dans une version non autorisée, l'argument 6 est plus étayé :
6 - il me prend de haut parce qu'il n'arrive pas à lire mes jpegs, comme notre Paire qui Etes Odieux sans s'en rendre compte, ce qui ne fait que perpétuer une tradition familiale qui n'a déjà que trop duré, et dont nous sommes les victimes consentantes tant que nous n'avons pas pris conscience de la possibilité de nous y soustraire en l'acceptant.
Je me demande si je ne vais pas l'archiver pour mon biographe de l'an 3000, celui qui redécouvrira Quel Géant Intellectuel je fus, avant de m'éteindre dans le dénuement le plus total (je dormais sans pyjama) à la suite d'une strangulation inopinée pendant mon sommeil par ma conjointe excédée par mes ratiocinations. A moins qu'un sbire inspiré d'Hadopi ne m'intime le silence.

samedi 25 février 2012

Michael Brook and Hukwe Zawose -Assembly (2002)

   Entraînant métissage Afrique/Occident, avec pour une fois un léger avantage à l'Afrique, celle des griots, des pygmées, et de la beauté naturelle du monde, celle qu'on serait bien fol de chercher sur Internet.

en écoute
en prêt 
à l'achat

vendredi 24 février 2012

Les Fatals Picards - Pamplemousse mécanique (2007)

Dès la première écoute, ma femme m'avait mis la puce à l'oreille, en les disque-qualifiant de punks de droite. Néanmoins, la chanson sur Lavilliers reste hilarante et tellement vraie, écorniflant sans méchanceté, et elle a notablement écourté la traversée du désert de Bernard, sinon il aurait fini par croiser Capdevielle et ça aurait mal tourné.
3 ou 4 autres titres émergent, qu'on jurerait composés sous Seroplex®, exploits qui n'ont pas été pérennisés par le groupe depuis :
Cure Toujours, Seul et Célibataire... celle sur la Country et "Punk à chien" dans les inégaux et interminables bonus...
Après cet album assez réussi dans le genre, les Fatals, à l'instar du malheureux Charlie dans Des Fleurs pour Algernon, sont redevenus de stupides et inintéressants punks de droite.
Enfin, ce n'est que mon avis, et je le partage.
C'est dommage que le rock parodique ait quasiment disparu en France, ou alors sous des formes vraiment édulcorées.

Où sont les Odeurs de mon enfance ?
Enfin, moi je trouve ça dommage, parce que du coup les occasions de rigoler se font rares, et il faut les inventer soi-même.
Au risque de s'en raconter qu'on connaissait déjà, comme dirait le serpent qui se mord la queue en murmurant la bouche pleine "On s'connait ?"

Enfin bref, non seulement l'humour est une fuite, mais va trouver un plombier un dimanche.

http://bayfiles.com/file/4OeL/u1E0JA/LFPPM.zip


(lien modifié et remodifié le 5/3/12)

Las, autour de moi je ne vois que rires jaunes et méchanceté gratuite :




jeudi 23 février 2012

le club des incorrigibles optimistes

- extraits de correspondance privée, du désert -

Q :
Ah oui, merde, j'suis con (ou pas bien réveillé, quoique depuis un moment déjà), je
voulais te parler d'un bouquin, à moi offert par ma femme et mes gosses pour mon récent
annive, un vrai joyau je dois dire et j'suis sincère, je sais pas si tu trouves le temps
de lire parfois, mais là, juré, ça vaut grave le pène (pas la peine, Marine)

ça s'appelle "le club des incorrigibles optimistes" de jean-michel guenassia, c'est dans
le livre de poche N°32130, et si ça m'a fait penser à toit ^, c'est qu'à la page 563,
j'ai fait une vieille tache de gras, d'une forme africaine, car je venais de lire (tout
en dégustant un avocat sauce cocktail à ma cantine du coin de la rue, d'où l'attache) :

"...Le Club était le dernier endroit où un secret était gardé. Ce que l'un savait, les
autres l'apprenaient. Les confidences chuchotées à l'oreille, à ne révéler sous aucun
prétexte, étaient transmises avec la promesse de les conserver à jamais : "Tu me connais.
Je suis une tombe." Elles étaient dévoilées sous la même condition et ils juraient tous
qu'ils ne la répéteraient à personne. "Ou alors, on ne peut plus avoir confiance en un
ami."..."


C'est pas tous les jours qu'on peut lire "je suis une tombe" suivi de cyprès par
"répéteraient à personne", moi j'dis.
Ce sidi (qui bat l'beur et l'argent du zebda), j'avais bien compris par ton blogue que
t'étais à la semaine des As ce week-end, que j't'enviais, mais on peut pas tout fer, car
sache aussi que je suis prési du plus minable club de basket en france dans le monde (le
Sporting Club de G*, si si)
j'espère que t'as su goûter la victoire de greg beugnot et de steed tchicamboud, dit
l'escroc, car ça, c'est "des hommes selon mon coeur de patate "

R :
Ooh, bien vu l'aveugle, mais c'est que je vais en faire un article, de ta success story :
ne sommes-nous pas tous des incorrigibles optimistes juifs allemands, avec néanmoins quelque chose de T'es né si accroché au bout de la chaussure ?
moi je fais des efforts pour m'aigrir, mais franchement en ce moment y'a pas moyen.
Bref, ce week-end, j'étais en goguette du côté de Roanne avec des journalistes sportifs, comme on peut le subodorer dans mes gazettes regazéifiées avec leur propre gaz, et l'un deux, vieux briscard cahin-quincagénaire qui était partisan mais revenu réglisse de tout mais pas à pied car décimé par la polio, il naviguait à roulettes dans sa cabine à Paulo, et quand je lui sortais son fauteuil du coffre de la voiture je le lui glissais près de la portière passager en lui disant d'un air zobséqu(i)eux "...si Monsieur le Baron veut se donner la peine", et ça le faisait marrer, bref, je sais que c'est mal de se vanter de ses bonnes actions qui se doivent d'être accomplies en toute discrétion sinon ça compte pour du beurre sur le plan karmique, mais que veux-tu internet nous contraint aussi parfois et plus souvent qu'à mon tour à dévisager l'intimité psychologique d'endives indues aux dents longues et aux barbes naissantes sous le hâle bleuissant des écrans plasma et en tout cas au milieu d'une conversation où l'on échangeait moult secrets d'alcôves sur la vie des basketteurs professionnels, partie fine entre ramis dans lequel je n'ai guère de cartes à jouer dans mon havresac ni dans ma manche,car au risque exquis de te décevoir, je n'entrave que pouique à toutes ces agitations : j'ai déjà trop peu de temps pour faire du sport (dans ma jeunesse j'étais champion de Kart de Phrance en Masturbation Sur Terre Battue à Roland Gars Rose, discipline qui pène à recevoir l'avale de la Fédé car ils ont le tuyau d'échappement au ras du gazon)
...mais alors en regarder à la téloche, ça me dépasse complètement.
Ca m'indiffère à un point que j'en viendrais presque à regretter de ne plus avoir la N.
Donc au milieu de cette randonnée automobile riche en confidences sur la vie des stars déchues du basket professionnel, monsieur le Baron nous balance "oui mais moi tu sais je dirai rien, je suis une tombe, et est-ce que tu en connais beaucoup des gens qui puissent ainsi affirmer leur mutisme avec autant de panache", et alors les z'autres convives, que j'avais déjà largement péniblés avec mes délires blogguesques auto-promotionnels, ils ont bien ri sous cape, et heureusement le 7ème de cavalerie qui passait par là  est arrivé juste avant Zorro et a dispersé la foule des mécontents.
Bonne journée, mon choupinet.
Tu me donnes du coeur à l'ouvrage.

Tiens, dis donc, pour un échange à 6 du mat', je nous trouve assez frais, je ferai un petit article là-dessus dès que j'aurai une main libre.
Cessons donc cette complicité fratrigène, dé-Guenons ensemble avec René, et qu'on en finisse !

Deux des protes à Gonistes de cette ténébreuse affaire
interpellés à leur sortie de chez Castel, 25 ans après l'effet !
Mais que fait la poulice ?

lundi 20 février 2012

Du vieux avec du vieux (II) : Jean-Patrick Capdvielle



Quand j'étais tout pouti, 
la fée du rock s'est penchée sur mon berceau...
et elle a vomi.
Mais bon, l'important c'est qu'elle m'ait remarqué.


Hommage tardif en forme de Destruction (à moins que ce soit l'inverse) à Jean-Patrick Capdvielle.
Qui aime bien châtie bien.
Ne tirez pas tout de suite, je me baisse.
 Quand j'étais petit et que j'écoutais le premier ralboume de Jean-Patrick, qui a méchamment cartonné dans les charts en 79, j'étais estomaqué par le mélange de roublardise, d'affectation dylanienne, de vrais éclairs springsteeniens et de n'importe quoi de chez Prisunic qui émanait de ses titres les plus réussis.
C'est un peu dommage qu'il soit mort de son vivant, comme Francis Lalanne, JPC s'est couvert de ridicule dès son 2eme opus :
"Kaisse qui va rester kan l'rock'n'roll aura cessé d'exister, caisse qui va rester si vous m'tuez ?"
c'était plus des ficelles, c'était des câbles. Même pour une jeunesse prête à beaucoup de compromis pour assouvir sa soif de poésie et de sentiments vrais, c'était soudain too moche.
C'est dommage, il aurait pu capitaliser sur son premier essai, comme Marx.
Mais la critique est Thésée, vous êtes aussi difficiles que des célibataires exigeants sur un site de rencontres.

dimanche 19 février 2012

débriefing sur le vif & nettoyage à sec

- extraits de mails -

Yo ** !

** m'a écrit ce matin qu'il était vachement content pour nous trois que tu sois d'accord pour diffuser DD et Mirlaine sur mon blurg, et d'autres choses plus intimes que je révèlerai plus tard au Grand Pubik pour préserver notre intimité trifonique et pour pas lasser mon supposé auditoire.
Sinon, suite à notre conversation téléfonik, moi aussi avant j'avais des rêgles douloureuses et de la difficulté à convertir des mp3, mais depuis que je suis saoul Seroplex® et que j'utilise All to mp3
ma vie a vraiment changé, mes chemises sont plus blanches et mon hygiène osso-buccodentaire est maintenant irréprochable, tu peux me fouiller je suis clean.

Avec toutes ces émotions, j'ai oublié de te re-re-re-demander si tu n'avais pas une copie du morceau "*" et s'il était mettable en ligne, à l'instar de certaines morues dont je tairai les noms par respect de leur vie privée.

J'ai aussi retrouvé deux inédits à toi dont j'ai paumé les noms quand tu me les avais envoyés, je les mettrais bien dans le paket kdo sur mon Gueblo, je te les bennerai de la mézon cet aprème pour que tu me donnes ton aval et ta bénédiélectrocution ourbite et hors bite, car le percredi après-midi le père Warson il a poney avec sa fifille et si jeune mabuse c'est pas tous les mercredis dimanche mais ce mois-ci ça tombe aujourd'hui...
Yahoo !
bien que cet aprème, il faudra peut-être passer les poneys au micro-ondes pour leur décongeler les rognons...
A ce titre, connais tu l'excellent article de fond publié jadis et naguère sur la question du poney sur la somptueuse désencyclopédie qui ne recule vraiment devant aucune facilité pour faire rire ses lecteurs ?
Bref, Jabrèje pour ne pas rater la pub, Bonne journée ensoleillée à l'écoute de nos matinales ! 

Non coché


R : (aussi inattendue qu'un mail qui n'attend pas de réponse de par son ton péremptoire qui assène des vérités bien mal acquises, celle-ci provient du comparse à qui le précédent envoi n'était pas adressé, lui qui n'avait envie de rien eu droit à c'qu'il n'attendait pas comme le chantait HFT dans "les filles de la Rochelle ont attrapé le scorbut")

Oui, bin ouais, moi c'est tôt le matin que je démoule, c'est comme ça et pi c'est tout.

Surtout ce matin, où pour la tant et tantième fois, mon pote, que dis-je mon frangin
**, çui avec qui j'ai fait pis que pendre mes abattis à l'horizon chimérique de la
création sonore et pétomaniaque, Dédé donc (ma fille ** me l'a dit hier encore, bin
tout le monde sait que c'est toi, Mireille, papa ! j'sais pas vous mais moi ça fait drôle
de se faire traiter de tafiole par sa propre fille aînée, heureusement j'en ai deux
autres, de filles, qui sont beaucoup plus respectueuses de leur père avéré, merci à
*** d'avoir insisté), Dédé donc a encore oublié ma date d'anniversaire (alors
que moi pas), car ses théières, si, si, mais j'm'en fous, je l'aime tellement et son
insouciance mathématique qui était une des clés de notre création commune si je ne
m'abuse.

Le 7 Février 1959, donc, je suis naqui, c'était, cette année-là, le dernier jour de
l'année du Chien, et ceci explique ma fidélité qu'elle est si absolue car je suis Braque,
c'est un fait vérifié lors d'une expérience transsubstantielle il y a quelques mois, je
vous raconterai ça ou pas.

Ce qui fait qu'hier, j'ai juste atteint la Mayenne, un peu comme d'hab' pour ce qui est
de tous les nombreux exams passés dans le passé, et donc, faudra sans doute me supporter
encore cinquante-trois autres ans, pour ceux qui seront encore las, ça nous amène en 2065
et j'ai même pas peur.

Hier soir j'ai relu, John/*/Warsen ou quel que soit le patronyme
qui t'inflige, ta confession du début de l'année, celle où tu racontes si caninement tes
errances et ta sortie du labyrinthe de tes angoisses existentielles.
Comme je ramène toujours tout à moi après avoir testé son universalité, ça m'a fait
penser à ça (c'est p285 de "Pardonne l'espoir", je sais que c'est salaud comme accroche
publicitaire et comme invite à lire tout ce qui précède, mais tout se mérite, mon cher
cousin Nobody, tout se mérite dans ce monde haut) :

"...David se perdit dans tous ses méandres et navigua dans ce magma sans
trouver de longtemps l'haleine. Il plongeait, remontait avec la température,
grelottait et suait encore.
Des siècles durant.
Un jour, une idée naquit, lumineuse comme un phare, solide comme un
radeau auquel s'accrocher pour parer la noyade.
Survivre.
Il n'y avait pas d'autre bon sens à son histoire plus forte que lui-même. Il
était comme ses pères, un survivant, un témoin.
Oui, mais Edgar avait sauté avant son atterrissage.
Devait-il lui aussi desserrer ses doigts et se laisser couler ?
Fameuse question qui le tint en sueur un autre très long mauvais temps.
Jusqu'à ce qu'il distingue sa différence et que l'idée d'abandonner la vie
s'éloigne de lui, tel un sens interdit..."

Il y a tant d'histoires enchevêtrées dans nos destins parallèles que nul n'est besoin à
mon sens de se poser plus de questions. Comme je te l'ai dit téléphoniquement dimanche,
tu m'as fait comprendre une chose essentielle, que d'ailleurs on n'avait jamais été
capable de se dire, * et oim, Dédé et Mireille, dans un sens c'est passé (le rêve de
gloire ou de fortune ou de je ne sais quoi qui leur collait aux tubes, celui-là s'était
teint), mais dans le bon (sens), ça vit, la preuve, toi, et c'est dégueulasse et pas
propre de rester assis dessus, voire même ça pue du cul.

Donc, bien sûr vas-y cours et nous venge, et du même coup, si tu as le courage de te
plonger dans le Degré Chien, fais y pareil puisque c'est autre chose.

Je vous embrasse chaleureusement si vous le permettez, je vais m'occuper, moi aussi, de
mes poules et du feu, je me sens libéré d'un petit pois.

Mon Nom Est Personne.

samedi 18 février 2012

Un mot du directeur de la rédaction

Sur les conseils de je ne sais plus qui, j'ai fait insérer à titre expérimental des bandeaux de publicité sur ma tombe.
Evidemment, je préfèrerais qu'ils pointent vers Le Choix Funéraire que vers Seul ce soir sur La Toile ?
mais à priori je n'ai pas le choix des parfums.
où est-il le bon temps de la réclame à papa ?

Je ne sais pas si c'est une  bonne idée, mais vous, si vous voulez contribuer à l'essor de la presse autoscopique indépendante, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
Ceci était mon 250ème post.
Amen. 
Depuis que tous les liens megaupload sont dead de chez dead, ça m'a tout l'air d'un mausolée tout ce qu'il y a de plus virtuel, nom de d'là.

les gars du SAV, ils en chient un peu des fois.
Si on arrivait à réparer une femme avec un tournevis, ça se saurait.
Les mecs, ça se travaille plutôt au sécateur.


Bill Frisell with Dave Holland and Elvin Jones

   Après l'avoir emprunté sur une de ces médiathèques dématérialisées qui ne sont jamais très regardantes sur le renouvellement de la carte d'inscription, et dont je tairai le nom vu les purges staliniennes qui sévissent actuellement, et moi-même il se pourrait fort bien que je finisse raflé un de ces quatre matins barbus que Dieu renouvelle pourtant encore et encore, c'est que le début d'accord d'accord, ce disque m'a tellement enthousiasmé que j'ai été contrant par mon éthique cyber-citoyenne de l'acheter sur Amazon.

   On sait l'ami Bill capable du meilleur comme du bien bon, mais qui sommes nous pour le juger au vu de nos propres errances guitaristiques, et d'ailleurs il vous faudra subir un petit florilège de mes bidouillages un de ces quatre matins barbus que Dieu renouvelle pourtant encore et encore, c'est que le début d'accord d'accord, là c'est la formule trio, dont la forme la plus aboutie est pour moi toute entière contenue dans l'album Gone like the train, mais celui-ci est bien cool quand même.

vendredi 17 février 2012

J'entends d'jà purin d'une oreille, et 120 dans l'ôtre

- extrait de mail -



Salut ** !
Suis-je vivant ou mort ? 
c'est une question que je me pose aussi.
Il y a des patterns qui se déploient dans le temps, ça c'est une certitude.
Des anciens, des nouveaux.
Ma vie a pas mal changé, je suis * dans une ** de *** , on est deux en tout, donc y'a pas mal de boulot. 
On est heureusement complémentaires (et c'est pas une fille, ou alors ma vue a beaucoup baissé !)

J'écoute moins Steve Roach, parce qu'il a cessé de m'étonner, la répétitivité de ses propres patterns étant un peu roborative.
Mais il m'a fallu emprunter à la médiathèque virtuelle plus de 60 de ses albums pour m'en apercevoir. La bibliothécaire a dû me trouver un peu monomaniaque, elle me faisait les gros yeux.

Du coup, j'ai acheté à Steve quelques disques à sa boutique, c'est sympa, on reçoit un petit boitier en carton d'emballage finement ouvragé et estampillé de l'Arizona, c'est exotique.
L'Arizona, cet état d'Amérique dans lequel Harry zôna, je voulais y retourner cet été, mais j'ai pas le temps de préparer le voyage, trop actif sur d'autres plans d'existence, en plus le dollar redevient onéreux, même pour un nouveau nabab du multimédia comme moi.
Mais y'a le boulot à descendre, et la baraque à faire tourner, et les poules à nourrir.
Des poules, j'en ai acheté deux, la rousse se laisse câliner (normal, ma *** est rousse) mais la noire refuse de se laisser approcher, lol. 
C'est ça, le karma.
Des fois je reprends ma guitare, j'ai racheté cet été un ampli à lampes et à mon vieux pote Pol qui vit dans les montagnes reculées à l'Est du Cambodge, et c'est étonnant, quand je ne sais plus trop où je mets mes doigts, ça produit éventuellement des sons inattendus, et ça sonne même pas mal pour un lundi.
Faudrait pas que je néglige de poster une vidéo de temps en temps, c'est quand même mon coeur de métier, mais la vidéo, c'est comme la météo, c'est du boulot.

C'est alléchant, ton histoire de synthé, j'avais caressé l'idée de m'y frotter, et des fois je me laisserais bien tanter, et produire ma propre came dark ambient, et puis je me rappelle ce que Jeannot Bistouquette m'avait dit un jour : qu'il était devenu réalisateur de pornos pour tenter de progressser dans l'intention de maitriser sa consommation de films de Q...
de  mémoire aussi, cette réplique warsénée  dans un épisode hallucinant de "John from Cincinnati" :
"Je ne regarde jamais de porno, sinon je ne ferais que ça toute la journée..."

Brèfle, j'ai une confiance absolue en mes capacités à rester scotché sur un ordinateur, mais j'ai appris à varier les plaisirs, sinon gare à la giclée de triphasé dans le retour du refoulé pieds nus sur le carrelage de la cuisine déserte.
Et z'aucune raison de prolonger l'expérience au delà des rudes nécessités imposées par mes biorythmes jekyll-hydiens, et jöz espérer que ça va s'estamper assez vite maintenant que tout cela est clair sous mon krähn ; je reste un auditeur attentif à ce qui pourrait à la fois me surprendre et m'émouvoir, et dans ce que j'ai écouté récemment, y'a pas grand chose : le "Penumbra" de Michael Brook avec Djivan Gasparyan, que j'ai dû poster quelque part, le Kilimanjaro Darkjazz Ensemble pour lequel j'ai versé 15 euros pour coproduire leur album, c'est pas pour me vanter mais ça a été un placement plus rentable que mon PEA de la BanK Postale...

Faithfully yours

un Graiteful d'aide même pas mort.

lundi 13 février 2012

dimanche 12 février 2012

Un dimanche sous la neige - John Warsen, 2012


A force de déterrer toutes ces archives vidéo issues d'un autre âge, on pourrait me meuh prendre pour un passéiste engoncé dans l'informe pardessus de la nauséabonde nostalgie, ce qui ne serait pas très hygiénique.
Il fallait réagir.
5 heures de tournage le ouïkende dernier,
1 heure de rushes,
2 grosses journées de montage
grappillées au Pan qui Tasse.

C'est le métier qui rentre.

Le tout pour un budget légèrement inférieur à celui de Van Gogh sous Séroplex®.

Edit du 18/02/12 : j'ai ré-uploadé le clip en HD.

vendredi 10 février 2012

une petite image vaut mieux qu'un long discours - le cas Hellblazer (1989-2012)

La pédagogie par l'image :
Hellblazer # 254, acheté sur Amazon,
lecture idéale dans le tramway bondé.

Je fume autant que lui mais moi, môssieur Astérix, je ne conclus pas des deals pourris avec des démons qui finissent par me ramener en-deça de la case départ à chaque épisode, enfin je crois...
Y'a des fois, faut le dire vite.
Si l'on veut s'initier à la Bête, on commencera n'importe où de préférence, mais je viens de relire le one-shot récemment paru City of Demons, scénario à la hauteur d'un bon Stephen King (il n'y en a pas tant que ça), dessin électrique et génial du jeune prodige Sean Murphy, qui a cru bon de relooker notre sorcier punk en l'affublant du nez de Ptiluc quand il était jeune, bref que du bonheur en perspective pour les vieux ados mal blanchis sous le harnais du Comic Bouque.

De la bière, des gonzesses et des tentacules.
Rien de bien neuf sous le soleil, certes,
mais franchement, que demander de plus ?



Le nez de Ptiluc jeune, 
pour prouver mes dires, 
parce que y'en a des fois,
y croivent que j'invente tout
au führ et à démesure. 


Comme tu dis, l'ami.
Sic transit Gloria Mundi.

jeudi 9 février 2012

La gapette, Jaune ou Arsène ?




                         Aïe aïe aïe...


...à force de vouloir à tout prix mettre de l'animation dans l'escalier du Bâtiment B par ses cris de joie retrouvée qui ne s'accompagne malheureusement d'aucune exaltation, ni black et encore moins mortifère, pensez-vous donc, Mister Warsen va finir par nous réveiller le syndic de l'immeuble et tirer le Docteur John des bras de Morflée...







et alors là, je ne réponds plus de rien... 
si tant est que j'eusse été responsable de quoi que ce soit jusqu'à aujourd'hui, ce qui reste encore à prouver, avec mes progrès dans l'intention de pratiquer le Bouddhisme et tout le tralala.

mardi 7 février 2012

Naissance d'un nouveau géant de l'industrie musicale agonisante

- extraits de mail - 
...mais quand cessera-t-il de nous hanter de ses turpitudes ?
... c'est vrai, quoi, franch'ment Krit Warson il était mieux en dépression, il nous foutait tranquille avec son hébétude tuméfiée, là avec son irrigation permanentée du colon il va finir par nous réveiller tout l'immeuble.

Salut à toi !

Donc,
mon cher ***...

... à force de poster des disques tombés du camion sur mon blog sépulcral, et finalement épouvanté par la stérilité et la vanité de l'affaire au vu des milliers de salopards occupés à faire pareil dans leur coin, je me suis dit qu'au lieu d'y déposer des zotto portés disparus & disgracieux autant que ferre ce pneu, qui de pus risquent de lasser mon public virtuel, et disant cela je ne puis m'empiffrer de songer surtout à la frange féminine de mon électorat, virtuelle mais avant tout féminine, donc un peu éternelle alors que nous les hommes nous passons à travers l'azur en laissant à peine un vague souvenir à nos veuves peu sensibles au tragique de répétition, et en réécoutant tes Chimères Synthétiques, ainsi que quelques autres musiques faites par des potes y'a + ou - longtemps et qui sont depuis passés à autre chose ou pas,  je me suis dit comme ça dans ma ford intérieure, tout en lustrant lascivement & nonobstant machinalement mon volant en moumoute de moine bouddhiste, c'est très tendance, que ça serait sympa d'essayer de faire découvrir des talents incornus qui ont pondu leur truc sans se pré-occuper des boeufs ni des modes ni d'ailleurs rencontrer un franc succès d'estime au delà du cercle des amis disparus mais encore bien présents au fond du choeur dans la troisième travée en partant du fond, qui tenaient à continuer à se faire inviter à dîner et trouvaient donc ça vachement bien, et donc, ce qui motive mon appel, ça y est tu commences à me voir venir, j'en ai parlé à * ce soir à la sortie de l'usine à pixels régionale, mais finalement je préfère faire mes grosses commissions moi-même, pourrais-tu commencer à réfléchir à envisager qu'on dépose tes chimères sur mon blog sépulcral, où je ne partage que des trucs introuvables et (forcément, puisque c'est moi qui choize) géniaux ?

Je ne promets pas une carrière internationale du jour au lendemain, avec open-bar au Fasthotel de Vermont-Bezoul, mais dans la mesure où :

1/ tu as créé une oeuvre dont je puis t'assurer globalement que ta mère et moi sommes très contents que tu l'aies extrait de tes limbes telle la chenille sortant son cassoulet du frigo du papillon pendant qu'il est parti acheter des clopes, plutôt que de garder ça en toi au risque d'attraper une maladie tel le créateur qui n'ose pas ou pluq créer, et que la frustration accule à la myxomatose et à l'hérézipèle mordoré...
 et dans la mesure ausi où faut pas perdre de vue que :

2/ il existe aujourd'hui des tuyaux pour diffuser la création à des oreilles fraiches et pas si innocentes que ça, triées sur le volet de ma sépulture fraichement retournée,

...ne penses-tu pas que ce serait dommage que ça reste à croupir dans ton tiroir à faux pas et expériences amères (pour commencer, laisse donc ma mère en dehors de tout ça, elle est au ciel la pauvre et se fiche bien de nos 69,6 Milliard d'euros de déficit commercial en 2011, et d'ailleurs quand comptes-tu commencer à rembourser ?) et/ou inabouties, d'ailleurs de quel aboutissement parle-t-on ici-bas : reconnaissance publique, limousine à rallonge, bitures avec le gratin des créatifs nantais et coucheries avec de zélés fans ? hein ?

...alors que le processsus créatif est une démarche tellement personnelle, tu vois, dictée par aucun autre impératif que celui de l'urgence intérieure que ça sorte, par un côté ou de l'autre, et qu'en plus il faut bosser car sans technique un don n'est rien qu'une sale manie, c'est Brassens qui l'a dit, ce qui nous propulse à cent lieues des vérités éculées et véhiculées par M6 et qu'on sort, la nouvelle intelligentsia de l'imbécillité à tire-la-rigaud sur les plateaux télés où l'on se goberge de sa propre indigence spirituelle en attendant la mort miséricordieuse, toujours à l'heure celle-là tu peux compter sur elles pour tiendre ses promesses parfois sans préavis éructées à l'oreille du bien portant qui signoret malade, alors qu'on pourrait faire germer ces petites graines musicales vecteurs d'émotions esthétiques promises au funeste oubli dans l'oreille des centaines, que dis-je des dizaines d'admirateurs, courageux anonymes qui viennent quotidiennement fleurir ma tombe, voire y poser discrètement une gerbe ?


Sans parler de ceux qui se risquent à soulever mes dalles pour voir s'il y a quelqu'un de réel et d’authentique caché derrière le miroir du pâté aux alouettes de l'Internet, sacré Parangon du Chantre Mou de la Modernité post-cul, trans-cul et franchement bollockienne qui nous abrite en son sein pas toujours nourrissant, demande donc aux Grecs ou aux Syriens n'est fait, si ça continue faudra que ça cesse ?

Evidemment, il n'y a aucun $$ brouzouf à retirer de l'opération, ni pour toi ni pour moi, c'est du don de soi dans sa pleine et libre contribution à l'enrichissement impersonnel du patrimoine musical de l'humanité, d'ailleurs tu me connais, en cas de transaction commerciale je filerais tout le bénef à ma meuf, je lui dois bien ça, de m'avoir soutenu pendant ma dépression, et elle pourra enfin aller s'éclater la rondelle avec son amant en Thaïlande, grand bien lui fasse, et si Dieu le veut il restera encore de quoi se payer une baby sitter pour garder les gosses, qui ont bien grandi malgré qu'ils aient vu leur père tournicoter en robe de chambre en marmonnant du Henri Michaux dans les coins sombres pendant 15 ans avant de se décider à démouler son caca nerveux auprès d'un professionnel de la profession, Loué Soit-Il, et Cher de l'heure si c'est dans ses moyeux, parce que le comble de l'avarice ça serait de partir en Thaïlande avec ses propres enfants, déjà qu'un amant, des fois il vaut mieux l'avoir en jpeg qu'en pension, j'en ai connu des gigolos qu'en pinçaient maxi pour mes miches, qui m'offraient la vie de château et le foie gras dans mes sandouïtches, mais les pavots se sont flétris dans les champs du dernier salut, on m'a relégué dans la nuit au milieu des vieux tas d'invendus, alors pourquoi pas mettre à la disposition du plus grand nombre tes petites ritournelles sur mon blog ?
Hein, c'est vrai, pourquoi, en fait ?

signé : Johnny La Crevure, ton futur ex-manager virtuel ;-))))

Les animaux paissent nerveusement dans le pré, 
car ils sentent que c'est bientôt l'heure de l'ouverture de la frilitche, 
avec que des inédits,
et ils ne manqueraient ça pour rien au monde !

... P'tain j'avais déjà le logo de la Mézon d'Disques, en plus !!!
Finalement, j'avais qu'à enlever les pieds du tuyau et commencer à arroser, merci Séroplex® !

...Je vais quand même tenter de négocier avec mon psy jeudi prochain de commencer à réduire les doses, parce qu'en live c'est aussi pénible à voir que dur à lire en léger différé dû aux apéritifs de l'actualité à l'heure où nous mettons sous stress.

Bonne nuit !
La législation en vigueur nous contraint à placarder 
dans les bureaux cette mise en garde du CHSCT : 
N'essaye pas de faire ça chez toi !
Tu pourrais te faire très mal, 
et on serait obligés de te faire incinérer 
chez le vétérinaire, 
et ça risque de picoter un peu !

Snakes and Cats #1 (1985-88)



En ce temps-là, nous étions 4 garçons dans le vent, Joss, Olive, Kris et Ritié, on découvrait le monde impitoyable de la vidéo institutionnelle, on s'était saignés au Coatreven (petit bled des Côtes d'Armor, si, si, vérifiez sur Gouguelmape, j'y passe souvent quand je vais voir mes potes de collège) pour se payer une caméra tritube, un banc cut Umatic et une bouteille de Bushmills pour manger avec, et la nuit après le travail on réalisait des bandes pirates sur le dos de nos clients qui avaient raqué la location de coûteuses et cabalistiques mémoires de trames style Gemini 3, et plus tard le Merlyn, de chez GML... il y avait aussi le Fairlight.
Nous pratiquions une forme de christianisme tribal très peu orthodoxe, mais on ne s'ennuyait pas une seule minute.
Ah, fallait voir comment ça y allait, et aussi comment on en est revenus : pedibus cum jambis.

lundi 6 février 2012

Avec ma Band dans mon Garage - John Warsen (2011)

Objet : des news sans surinformation.

Question : 
Je n'avais jamais pris le temps d'explorer les possibilités ouvertes par les logiciels de création musicale.
Voilà qui est fait.
En quelques soirées frisquettes de l'an 2011, je me suis pris au jeu du Je, le temps d'écrire quelques musiquettes pour des films de famille, genre ingrat s'il en est.
GarageBand, c'est étonnant et assez redoutable comme logiciel : prise en main aisée, résultats immédiats.
Nuits blanches et tirage de tronche de la conjointe garantis.
Remontées d'égo dès que j'ai l'impression d'avoir réussi un morceau, et conviction intime d'être un imposteur : le logiciel, et donc ceux qui l'ont conçu, sont bien plus malins que moi. 
Et alors ? je m'en doutais un peu, mais ça ne fait que renforcer mon masochisme, qui n'a guère besoin de ça. Soit je trouve un moyen de le faire en harmonie - jouer sans être joué - et sans me prendre pour Dieu, car le démenti est toujours cinglant, soit je passe à autre chose. 
Je bosse déjà + de 40 heures par semaine dans ma boite multimédia, j'ai autre chose à faire de mon temps "libre"...
... et pour s'enfiler des paquets de clopes jusqu'à l'aube en téléchargeant des apple loops sur des serveurs russes, on est là...
(punaise c'est beau comme du lavilliers)
Essaye de deviner si les guitares sont en bois ou pas.
Tu travailles beaucoup ?
Tu vas bien ?
Moi aussi.
Bonne continuation, dans tous les cas de figure.


Il est difficile pour un musicien de vivre de sa musique aujourd'hui, 
sans parler du budget chnouffe pour un enregistrement studio réussi.
Réponse : 
 On dirait des vraies !
Tu sais, quand j'étais musico (30 ans en arrière, putain!) j'ai expérimenté
les premières boites à rythmes et j'en ai passé des heures en solo à
programmer des rythmes à la con que je savais faire sur une vraie batterie,
aussi je peux te dire que ce genre de joujou sont des pièges à ego en mal de
reconnaissance.

"Nous explorons des domaines au-delà de la simple compréhension humaine. Parfois ses contours sont tout simplement trop complexes pour nos cerveaux, à d'autres moments ses axes même s'étendent dans des dimensions que sont incapables de concevoir des esprits construits pour baiser et se battre sur des prairies préhistoriques. Tant de choses nous contraignent, dans tant de directions. Les philosophies les plus altruistes et les plus viables échouent face à l'intérêt personnel, cet impératif brutal du tronc cérébral."
(Peter Watts, Vision Aveugle)

Voici donc le fruit du pillage de ma propre tombe.
Kleine Dark Moujik...

C'est du joli.
De plus, j'envisage de solliciter des amis récemment retrouvés, qui ont produit il y a un certain temps voire même un temps certain, des musiques qui n'ont jamais été diffusées, et que je trouve chouettes, voire carrément baths.



Ma productrice m'impose des intertitres pour me faire fermer ma grande bouche, 
mais rien ne m'interdit de mettre un peu de musique d'ambiance.

samedi 4 février 2012

Internénette : des clips à tumbler par terre (2012)



Souvent, en consultant le Staff Picks sur Vimeo, je tombe sur par hasard sur des petits films extraordinaires réalisés avec ces appareils photo caméra syle l'EOS 5D.
Celui-là, plein d'émotion et de dépaysement pour pas un rond.

Ah oui, sinon pendant que je vous tiens, j'ai aussi un tumblr, mais il est moins bien que d'autres, bien qu'il soit vain et symptomatique de rogatons d'auto-dévalorisation (Mon Dieu, préservez-moi de me prendre pour un minable) d'essayer d'être meilleur en tout et de se la mesurer sans rime ni raison.

Surtout qu'en ce moment, à l'instant T de l'heure H du jour JE, il est clair que c'est moué qui ait la plus grosse, si l'on exclut les 3 Poutres de Bamako du pissing contest.

vendredi 3 février 2012

Cap Tv - John Warsen (1988-89)

On commence à rentrer dans le dur, avec une inattendue série d'exhumations posthumes que j'essaierai de dater au carbone 14 dès que j'aurai remis la main sur mes pilules contre les pertes de mémoier.
Par "inattendue" je veux dire par là que je suis aussi surpris que vous, mais c'est pas désagréable.
Evidemment, il vaut mieux y avoir été pour apprécier tout le sel de la chose.
Ca tombe bien, j'y étais... et des fois j'avais une caméra à la main.


Ce fut une époque à nulle autre pareille,
J'en profite pour saluer mon Dédé, ma Mireille.
Qui me le rendent bien, surtout en ce moment.
Au plaisir !