dimanche 15 avril 2012

Les Beaux Livres de la Vache Qui Ouit : Les Insolitudes II - Vincent Hardy (1984)

Il y a sans doute chez Vincent Hardy, comme chez beaucoup d'autres z'humains, l'espoir toujours déçu mais resté vivace de trouver le secret du sens de la vie dans un vieux grimoire, et éventuellement de l'avoir écrit lui-même.
On sait que Blaise Pascal gardait à même la peau le manuscrit du texte qu'il avait écrit suite à la révélation mystique qu'il avait "reçue" après un accident de carrosse.

Dans la relecture que fait ici Vincent Hardy du fameux pari de Pascal, ou dans ses "textes du Sahib", il y a un peu de cette tentation de l'accès à une Vérité Véritablement Vraie, dynamitée de l'intérieur par une ironie minimaliste, car Vincent s'inscrit clairement dans la lignée des artistes maudits aux ailes brisées alors y peuvent même pas voler, tentation à laquelle succombera avec plus de succès public Bernard Werber dans l'Encyclopédie du Savoir relatif et absolu bien qu'elle soit un tissu de mensonges habilement stratifiés, et que Jacques Dartan poursuivra sa vie durant avec son Cours d'initiation à l'Orthologique.

On en trouve aussi d'autres occurrences ici ou là.

Jean-Luc Mélenchon lui-même n'est pas à l'abri, mais de mémoire, c'est Nietzsche qui a le mieux réussi à incarner la langue des prophètes avec son Zarathoustra.




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